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Le 4 août 2023
LIFESTYLE
Nous avons raconté l’épopée de Lamborghini dans une première série d’articles (vous pouvez retrouver le premier ici). Il fallait rétablir l’équilibre et évoquer le grand rival, celui dont le caractère bien trempé a précipité la création de Lamborghini… Nous voulons bien sûr parler d’Enzo Ferrari dont nous commérerons la disparition le 14 août prochain.
Le légendaire fondateur de la Scuderia Ferrari, a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de l'automobile. De ses débuts modestes en tant que pilote de course à son ascension en tant que magnat de l'industrie automobile, sa vie est marquée par une détermination inébranlable, une passion incommensurable pour les voitures et un héritage qui continue de fasciner le monde. Cette série d’articles explore le parcours exceptionnel d'Enzo Ferrari, mettant en lumière les moments clés de sa vie qui ont façonné la Scuderia Ferrari telle que nous la connaissons aujourd’hui, et dont Stars.mc accueille régulièrement de très beaux modèles dans son catalogue.
La légende raconte qu’il neigeait tellement le 18 février 1898 à Modène que Mr Alfredo Ferrari, qui fabriquait des pièces métalliques, dut attendre deux jours pour aller déclarer la naissance de son second fils, Enzo Anselmo Ferrari.
La famille, modeste, habitait à même l’atelier, devenu un musée à la gloire du constructeur.
Dès son plus jeune âge, il développa une fascination pour les voitures et les courses automobiles, alimentée par les compétitions locales et les exploits des pionniers de la route tel que Felice Nazzaro, dont la victoire en 1908 sur le circuit de Bologne enthousiasma tant le jeune Enzo qu’il y attribua bien plus tard l’origine de sa vocation.
En 1916, alors qu’Enzo était mobilisé avec les Alpini du 3ème régiment d’artillerie de montagne, la grippe emporta consécutivement son père et son frère. Lui-même fut atteint en 1918 par la grippe Espagnole qui manqua le tuer, en conséquence de quoi il fut démobilisé.
Dès lors il poursuivit son rêve automobile et quitta l’Emilie-Romane pour le Piémont et Turin, où il tenta vainement d’intégrer la FIAT.
En désespoir de cause, il trouva un poste de pilote d’essai chez un petit constructeur milanais, C.M.N. qui récupérait de vieux camions qu’il transformait en véhicules individuels. C’était le début d’une aventure qui allait changer la couleur de l’automobile.
Pour sa première communion, Anselmo Chiarli, le parrain d’Enzo Ferrari, lui offrit une montre en argent qu’il conserva toute sa vie. De là vient l’habitude du constructeur d’offrir des montres de luxe à ses proches.
Le pilote et le gestionnaire
En 1919, Enzo Ferrari fit ses débuts en tant que pilote de course, en même temps que le légendaire Antonio Ascari, lors de la course de côte Parma-Poggio di Berceto.
L’année suivante, Ferrari rejoignit le département Course d’Alfa Roméo, en tant que pilote. Il remporta 3 ans plus tard son premier grand prix. La mort tragique de ses amis et collègues Ugo Sivocci en 1923 lors d’une séance d’essai et d’Antonio Ascari lors du Grand prix de France en 1925 ébranla la passion et, selon les mots mêmes du « commendatore », il poursuivit la compétition « sans enthousiasme ».
A la même époque, jeune marié à Laura Dominica Garello, il remporta la Coppa Acerbo ainsi que deux autres victoires sur les circuits de Savio et de Polesine. Parallèlement, il commença à prendre des responsabilités croissantes dans la gestion de l’équipe Alfa Roméo. Son talent naturel réussit à attirer à lui des pilotes de premier plan, parmi lesquels le monégasque Louis Chiron, l’un des champions du concurrent Bugatti.
La légende du cheval cabré
Tout le monde connaît le cheval cabré qui orne les capots de Ferrari. Mais savez-vous d’où il vient ?
A l’instar de nombre d’autres symboles automobiles, le cheval cabré vient de l’aviation. C’était l’emblème du comte Francesco Barraca, as de l’aviation italienne disparu à la fin de la première guerre mondiale.
Quelques années après la disparition du jeune officier, Enzo Ferrari rencontra sa mère, la comtesse Paolina Baracca à l’occasion du Grand Prix de Savio. La comtesse suggéra à Enzo Ferrari d’ajouter le cheval cabré de son fils sur son véhicule, pour s’attirer la « buona fortuna »*.
Il faudra attendre plusieurs années pour que logo devienne officiellement l’emblème de la Scuderia, mais le cheval était entré dans l’écurie…
Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de la légende la création de la Scuderia Ferrari.
*Bonne chance en Italien