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L'Empire Rouge : du rêve d’Enzo Ferrari à l’invention d’une légende

Le 1 septembre 2023

L'Empire Rouge : du rêve d’Enzo Ferrari à l’invention d’une légende EVENTS & CIRCUITS
 

De ses débuts modestes en 1940 à son statut actuel de légende automobile synonyme de luxe et de performance, Ferrari a connu une évolution remarquable au fil des décennies. Cet article composé par les équipes de Stars.mc se penche sur les étapes clés, les innovations et les modèles emblématiques qui ont façonné le parcours de Ferrari depuis les années 1940 jusqu'à la disparition de son fondateur en 1988. 


Premiers tours de roue : La Ferrari 125s

Ferrari 125sC’est en 1947 qu’est fondée la Ferrari S.P.A.  

Enzo Ferrari avait décidé de mettre un terme à la domination des Alfa Romeo. L’outil de cette ambition était la mythique Ferrari 125s est la première voiture à arborer le cheval cabré. Conçue à la fin des années 1940, elle marque effectivement le début d’une nouvelle ère. Arborant une carrosserie élégante et légère, elle était surtout propulsée par un moteur V12 de 1,5 litre. Ce moteur, le premier V12 de Ferrari, avait été conçu pour offrir des performances de pointe sur les circuits.

Et de fait, le 12 mai 1947, la Ferrari 125 S pilotée par Franco Cortese remporta une éclatante victoire sur le circuit de Piacenza, en Italie.

En 1950, pour la création du championnat du monde de Formule 1, la 125s est poussée à 260 chevaux, mais il faudra attendre la seconde édition pour que Ferrari surclasse les Alfa Roméo et 1952 pour qu’Enzo Ferrari puisse célébrer son premier championnat du monde. 

C’était le début d’une nouvelle ère. 


L’émergence de l’équipe Rouge (1950-1960)

Dino Ferrari et son pèreLa Scuderia Ferrari gagna dès lors rapidement en renommée sur les circuits internationaux. Des pilotes tels qu’Alberto Ascari  alignent les succès en formule 1 mais aussi aux 24h du Mans dès 1949.  

Le championnat 1951 célèbre la domination absolue de la marque. En l’absence des Alfa Romeo, Ferrari remporte 7 victoires avec la Ferrari 500. Seule la Maserati conduite par Fangio semblent capables de contester l’hégémonie de Ferrari. 

A partir de 1955 cependant, la domination du cheval cabré est remise en question par les Mercedes et le duo Stirling Moss / Fangio, mais aussi par les Lancia D50, et les Maserati 250F. Il faut la mort d’Ascari à Monza et le retrait de Lancia ansi que celui de Mercedes après le drame des 24h du Mans pour dégager l’horizon. 

Ces années de combats et de gloire sont aussi marquées par la mort de Dino Ferrari. Le fils d’Enzo Ferrari était atteint de dystrophie musculaire. Ingénieur brillant, il conçut avec Vittorio Jano un moteur V6 qui permit à l’écurie de remporter le championnat du monde de F1 1961. Malheureusement la maladie l’emporta en 1956, amenant « Il commendatore » à envisager tout arrêter.  

En hommage à so fils disparu, Enzo Ferrari donnera le nom de Dino à de nombreux véhicules de série, notamment ceux disposant d’une motorisation inférieure au V12.


Vivre par passion (1960-1980)

Enzo FerrariA ces soucis personnels s’ajoutent bientôt des difficultés financières. En proie à l’adversité sur les circuits, Ferrari n’est pas au mieux financièrement, à tel point que le constructeur américain Ford entre en négociations pour prendre le contrôle de la marque. Mais c’était sans compter avec le fort caractère d’Enzo Ferrari, qui avait quelques années plus tôt renvoyé sans ménagement Ferruccio Lamborghini à ses tracteurs, provoquant la création d’une concurrence féroce dont nous avons parlé dans un précédent article. Alors que le deal semble fait, Ferrari annule tout et renouvelle sa capacité à se créer une concurrence. En effet, les équipes de Ford, vexées, lancent la création de la mythique GT 40 pour battre la marque au cheval cabré sur son propre terrain.
Et comme les soucis avancent en escadrille, la scuderia vit un « grand départ », crise interne qui voit son directeur sportif Romolo Tavoni, son directeur technique Carlo Chiti quitter l’équipe pour fonder ATS, tandis que le brillant ingénieur Gian Paolo Dallara (que nous connaissons bien chez  Stars) est débauché par Lamborghini.

Les déboires de la F1 à la fin des années 60 amènent Enzo Ferrari à considérer le financement de l’écurie, et à finalement céder 40% de la Scuderia au groupe FIAT qui impose en 1974 la nomination de Luca di Montezemolo à la direction sportive de la marque. C’est sous sa direction, et avec l’aval d’Enzo Ferrari qu’est recruté Niki Lauda qui enchaîne 9 pole positions avant de remporter le titre mondial en 1974. C’est le début du renouveau pour Ferrari, malgré le départ de Lauda en 1977, remplacé par Gilles Villeneuve. 


L'Héritage (1980-1990)

Ferrari F40Même dans les années 1980 et 1990, alors qu'Enzo Ferrari avançait en âge, son influence sur la marque restait profondément ancrée.  

Au-delà de la compétition, Ferrari était pleinement impliqué dans le développement des GT qui peu à peu construisaient sa légende. De la Testarossa à la 250 GT, de la Dino 206GT à la 308 GTB, de la F355 à la F40, un an avant sa mort, Enzo Ferrari a toujours poursuivi son rêve.

Il décède le 14 août 1988. Conformément à sa volonté, sa mort est rendue publique deux jours après. Il avait 90 ans. 1 mois plus tard, sur le circuit de Monza, les Ferrari pilotées par Gerhard Berger et Michele Alboreto réalisent le doublé. 


C’est la fin d'une ère, mais pas d’un esprit. L’héritage d’Enzo Ferrari a continué à guider l’entreprise… 
C’est ce que nous verrons dans notre prochain et dernier article sur la saga Ferrari. 

 J'ai consacré ma vie entière à l'automobile, ce triomphe de la liberté pour l'homme.

Enzo Ferrari

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