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Le 7 juillet 2023
LIFESTYLE
Troisième volet de notre série consacrée à Lamborghini, à l’occasion des 60 ans de la marque.
Si la légende de Lamborghini s’écrit au présent, avec des modèles mythiques comme l’Aventador Ultimae et une roadmap des plus excitantes (nous verrons ça plus tard…), force est de reconnaître que la Miura marqua considérablement son époque autant que l’histoire de l’automobile.
Mais les légendes sont comme les routes de campagne : les lignes droites y sont rares et les difficultés peuvent arriver. A une époque en mouvement, à la fin des Trente Glorieuses, Lamborghini n’y échappera pas.
Les premiers remous : départs, déceptions et crises.
Au-delà des déconvenues et des succès industriels (l’Espada se vendit à plus de 1215 exemplaires tandis que la Islero disparut au bout d’un an de production seulement), Lamborghini perdit à la fin des années 60 son génial ingénieur Gian Paolo Dallara. Ce dernier bataillait pour faire entrer Lamborghini en compétition automobile, ce que le fondateur refusait. Le jeune homme, embauché en même temps que Bob Wallace et Paolo Stanzani, quitta alors l’entreprise pour prendre la tête du département F1 de De Tomaso, se rapprochant encore un peu plus de sa propre légende, que nous connaissons bien chez Stars. 
Tandis que les modèles s’enchaînaient sous la direction de Paolo Stanzani qui travaillait sur le V8 qui équipa l’Urraco, les tensions internationales commencèrent à peser sur le marché automobile. L’activité tracteurs de Lamborghini subit de lourdes annulations de commandes qui obligèrent Ferruccio Lamborghini à céder en urgence 51% du capital d’Automobili Lamborghini pour sauver son entreprise.
En 1973, la crise pétrolière s’ajouta aux difficultés et Ferruccio Lamborghini se retira en 1974, cédant les 49% restant de sa société avant de se retirer à Castiglione del Lago, dans la région de Pérouse, où il resta jusqu’à la fin de ses jours.
La même année sortait un modèle mythique, qui remplaça la Miura à plus d’un titre.
La Lamborghini Countach portait un nom qui pour une fois, ne faisait pas référence à un taureau mais à une expression argotique piémontaise. On raconte que Bertone l’aurait prononcée en voyant la voiture pour la première fois.
Dans le dialecte piémontais, Countach signifie « Fabuleux ».
Et de fait : la Countach a été le plus populaire des modèles de la marque. Produite durant 16 ans, de 1974 à 1990, elle fut vendue à plus de 2000 exemplaires.
A la fin des années 70 pourtant, malgré le succès de la Countach, l’entreprise était à la limite de la disparition. Ballotée entre différents repreneurs, Lamborghini passa sous le giron de l’américain Chrysler, qui investit massivement pour redresser l’entreprise.
Avec la Diablo, sortie en 1990, la Countach trouva sa remplaçante. Renouant avec la tradition des noms taurins, c’était la voiture la plus rapide du monde, mais cela n’empêcha pas Chrysler de se retirer à son tour et de vendre Lamborghini à un groupe indonésien qui parvint à rétablir l’équilibre avant que la crise asiatique de 1997 ne les oblige à revendre la marque à leur tour.
C’est le début de l’aventure Audi qui ramène la marque sur le vieux continent.
Mais cette histoire sera abordée dans un prochain article.
Outre le nom quasi systématiquement associé au monde taurin, l’appellation des Lamborghini répond à une logique particulière.
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